Attaque Au Sri Lanka, plusieurs dizaines de civils tués dans des bombardements Plusieurs dizaines de civils ont été tués et plus de cent personnes ont été blessées par des bombardements de l'armée sri-lankaise, mercredi 8 novembre, dans l'est du Sri Lanka, a annoncé un porte-parole des rebelles des Tigres tamouls, dix jours après l'échec de négociations de paix en Suisse. Quelques heures après les faits, les Tigres et l'armée se rejettent la responsabilité de ce nouvel accès de violences, dont le bilan reste encore incertain : Associated Press fait état de quarante-cinq morts, alors que l'Agence France Presse en annonce soixante-cinq. Un porte-parole des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) indique que les victimes sont des civils, principalement des enfants, qui se seraient refugiés dans une école à la suite d'affrontements entre les troupes du gouvernement et la guérilla. Prasad Samarasinghe, le porte-parole de l'armée sri-lankaise, a dit pour sa part "ne pas être au courant de victimes civiles" . LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT PRENDRE POSITION Des observateurs norvégiens de la trêve au Sri Lanka ont également essuyé des tirs d'obus des forces gouvernementales lors de cette attaque, a indiqué le ministre de l'aide internationale norvégien, Erik Solheim. "Cela est très grave. Les forces gouvernementales ont tiré sur des gens désarmés dans le but de les tuer", a dit le ministre, qui est aussi le principal médiateur dans le conflit qui oppose le gouvernement sri-lankais aux rebelles tamouls. Ces affrontements sont les premiers d'envergure depuis l'échec de pourparlers de paix à Genève les 28 et 29 octobre au cours desquels les LTTE et le gouvernement sri-lankais ne sont pas parvenus à trouver un règlement pacifique à trois décennies de conflit dans l'île. Le porte-parole des Tigres de libération a souligné qu'il espérait "que la communauté internationale prendra position et arrêtera de telles attaques avant qu'il ne soit trop tard". Manière de rappeler qu'après le fiasco de Genève, les Etats-Unis, le Japon, l'Union européenne et la Norvège, bailleurs de fonds au Sri Lanka, doivent décider ce mois-ci de la ligne à adopter.