Attaque Au moins quarante-cinq morts dans des attaques armées en Irak Au moins quarante-cinq Irakiens ont été tués dans des attaques armées lundi 26 juin, dont quatorze dans des attentats dans des marchés fréquentés par des chiites. Vers 20 h 30 (16 h 30 locales), une bombe a explosé dans le principal marché de Hilla, ville à majorité chiite à 100 km au sud de Bagdad, tuant sept civils, dont deux femmes, et blessant treize personnes, dont trois enfants, selon la police et l'hôpital local. Le nombre de morts diverge selon les sources, mais cet attentat semble être l'un des plus sanglants depuis la mort de l'ex-chef d'Al-Qaida en Irak, Abou Moussab Al-Zarkaoui, tué le 7 juin dernier dans un raid de l'aviation américaine. Des sources du ministère de l'intérieur, citant la police de Hilla, ont fait état de 17 morts et 25 blessés. Un porte-parole de la police de Hilla a évoqué seulement six morts et des sources médicales ont recensé 56 blessés. Plus tôt, des policiers présents sur les lieux parlaient d'une trentaine de morts. Ces deux dernières années, Hilla, ville à la population majoritairement chiite, a été fréquemment visée par des attentats. ENLÈVEMENTS À KIRKOUK Au même moment, un kamikaze portant une ceinture d'explosifs a attaqué un poste de contrôle dans le sud de la capitale, tuant deux policiers et en blessant quatre, a indiqué une source du ministère de l'intérieur. Par ailleurs, plusieurs attaques ont eu lieu dans la journée, faisant de nombreuses victimes. De plus, en début de soirée, des hommes armés à bord de cinq voitures tout-terrain ont enlevé dix étudiants originaires de provinces sunnites, dans le centre de Bagdad, ont indiqué des sources de sécurité. Trois frères, également étudiants, ont été abattus dans la région de Kirkouk, dans le nord, et un commerçant a subi le même sort dans une autre attaque. La ville de Hawija, à l'ouest de Kirkouk, a aussi été le théâtre d'attaques, ainsi que les villes d'Iskandariya, à 40 km au sud de la capitale, Baaqouba, à 60 km au nord de la capitale, et Mossoul. Ces attentats interviennent au lendemain des déclarations du premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, annonçant la mise en place d'un plan de réconciliation nationale.