Statistique Au moins 56 journalistes tués dans le monde en 2004 Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), ce chiffre est le plus élevé de ces dix dernières années. L'Irak reste le pays le plus dangereux pour la presse. Au moins 56 journalistes ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions en 2004 à travers le monde, le chiffre le plus élevé de ces 10 dernières années, et l'Irak reste l'endroit le plus dangereux pour eux, selon un rapport publié, lundi 14 mars, aux Etats-Unis. Par ailleurs, 122 journalistes étaient détenus dans le monde à la fin 2004, dont les trois quarts en Chine, en Birmanie et à Cuba, ajoute le rapport annuel du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) sur la liberté de la presse dans le monde. La Chine détenait 42 journalistes, Cuba 23, l'Erythrée 17 et la Birmanie 11.Au moins 23 journalistes et 16 employés de presse ont été tués en Irak l'an dernier, faisant de ce conflit "l'un des plus meurtriers pour la presse ces dernières années", ajoute le rapport. 17 des journalistes tués étaient Irakiens, ainsi que les 16 employés de presse. En 2003, seuls 2 des 15 journalistes tués en Irak étaient de nationalité irakienne. Au moins 22 journalistes ont également été kidnappés en Irak, et l'un d'entre eux, l'Italien Enzo Baldoni, a été exécuté en août.L'IRAN ET LA RUSSIE MONTRÉS DU DOIGTHuit journalistes, pour la plupart de radio, ont été tués aux Philippines, le deuxième pays le plus dangereux au monde pour les médias bien qu'il ait "l'une des presses les plus libres", souligne le rapport.Le CPJ pointe également du doigt l'Iran, qui "tente de s'opposer à l'influence des journalistes et des bloggers sur l'Internet", et la Russie, accusée de s'attaquer aux informations indépendantes sur les chaînes télévisées. Il se dit aussi préoccupé par la tendance, au sein de la justice américaine, à exiger des journalistes qu'ils communiquent leurs sources confidentielles. Pour la première fois en dix ans, aucun journaliste n'a été tué en Colombie, se félicite le CPJ.
