Attentat Au moins 40 personnes ont été tuées et une centaine blessées vendredi matin dans un attentat suicide à l'explosif à bord d'un train, dans la région russe de Stavropol, frontalière de la Tchétchénie. L'explosion, qui a été suivie d'un incendie, a été tellement puissante que le wagon dans lequel elle s'est produite a été coupé en deux.Les services spéciaux russes (FSB) ont trouvé le corps de l'auteur présumé de l'attentat suicide contre un train qui a fait au moins 36 morts vendredi matin dans le sud de la Russie. A côté de son corps, se trouvaient plusieurs grenades qui n'avaient pas explosé et que les experts devaient désamorcer, a précisé le FSB. A proximité des restes du corps du kamikaze présumé, les hommes des services spéciaux ont découvert un sac ayant probablement contenu la bombe, d'une puissance entre six et dix kilos d'équivalent TNT. L'explosif utilisé serait du plastic."Il y avait trois femmes, a expliqué le chef du FSB Nikolaï Patrouchev. Deux d'entre elles ont sauté du wagon juste avant l'explosion. Une autre a été blessée et il y a peu de chances qu'elle survive. L'homme est mort, on n'arrive pas à l'identifier."Une enquête criminelle pour "terrorisme" et "homicide volontaire" a été ouverte. Tout en indiquant qu'il était trop tôt pour formuler une hypothèse précise, le parquet a estimé "évident que l'un des objectifs des terroristes était de déstabiliser la situation dans la région à la veille des élections législatives" du 7 décembre. Un attentat visant un train dans la même région avait fait quatre morts et cinquante blessés le 3 septembre 2003. Du reste, le président russe Vladimir Poutine a condamné l'attentat en dénonçant "une tentative de déstabiliser la situation dans le pays à la veille des élections parlementaires". "Les criminels n'y parviendront pas", a-t-il ajouté.Des arrestationsPar ailleurs, les forces de sécurité russes ont arrêté en Ingouchie un groupe de trois jeunes Tchétchènes qui s'apprêtaient, selon elles, à commettre des attentats à l'explosif dans le Caucase du Nord, a rapporté l'agence de presse Ria-Novosti citant le ministère ingouche de l'Intérieur. Les terroristes présumés, un homme de trente ans et deux jeunes femmes, âgées respectivement de 16 et 20 ans, se trouvaient dans une maison particulière à Karaboulak. Les enquêteurs y ont trouvé deux voitures contenant des engins explosifs et des armes.Le président de la commission de la Douma sur la sécurité, Alexandre Gourov, a clairement accusé les indépendantistes tchétchènes d'être à l'origine de l'attentat. "Comme pratiquement tous les actes terroristes chez nous sont liés à l'affaire tchétchène, cela pourrait bien être des combattants de l'opposition tchétchène", a-t-il dit sur la radio Echo de Moscou.
