Annonce Au lendemain de l'annonce de José-Luis Zapatero, les premiers militaires espagnols ont quitté l'Irak lundi. George W. Bush dit regretter ce départ. Cela n'a pas tardé. Moins de vingt-quatre heures après l'intervention télévisée de José-Luis Zapatero, les premiers militaires espagnols ont quitté le sol irakien dès lundi. "Le processus a commencé et se conclura avec rapidité", a en effet annoncé le ministre espagnol de la Défense, José Bono. Il a ajouté qu'il faudrait entre six et huit semaines pour rapatrier le contingent -1 300 hommes, réunis au sein de la brigade "Plus Ultra" formée avec des contingents sud-américains, sont actuellement stationnés à Diwaniyah et à Nayaf.La décision du nouveau gouvernement espagnol a entraîné les regrets de George W. Bush et les critiques de plusieurs pays participant à la coalition selon lesquels la position de José-Luis Zapatero risque de déstabiliser le pays. Le président américain a notamment demandé que ce retrait se fasse de "manière coordonnée afin à ne pas mettre en danger les autres forces de la coalition". De son côté, le Premier ministre australien John Howard a fustigé la décision espagnole qui donne selon lui "du souffle à ceux qui essaient de retarder l'émergence d'un Irak libre et démocratique". Mêmes critiques en Slovaquie, Albanie et aux Pays-Bas.L'ONU ou rienCe retrait du contingent espagnol était l'une des principales promesses de campagne de José-Luis Zapatero. Il s'agissait également d'une exigence de plusieurs formations de gauche et régionalistes, dont 19 députés ont soutenu vendredi le nouveau chef de l'exécutif lors de son élection par le Congrès des députés. "Il n'est pas prévisible qu'une résolution de l'ONU s'ajuste au contenu des exigences espagnoles sur l'Irak" indique José-Luis Zapatero pour expliquer sa décision. Il avait en effet lié la présence des troupes espagnoles à une prise de contrôle politique et militaire des Nations-Unies en Irak. "Ni les prises de position publiques des principaux acteurs impliqués dans ce conflit, ni les contacts maintenus par le ministre de la défense (José Bono) à ma demande le mois dernier, n'apportent d'indices qui permettent de prévoir un changement substantiel de la situation politique et militaire en Irak dans les délais prévus et dans le sens réclamé par le peuple espagnol", souligne-t-il notamment. Cette décision de retirer les troupes d'Irak "répond aussi à l'objectif de contribuer à la lutte que livre la communauté des nations contre le terrorisme dans le plus strict respect de la légalité internationale", précise encore le successeur de José-Maria Aznar.
