Attentat Attentat meurtrier au BangladeshCinq grenades visant le parti de l'ancienne Premier ministre du pays ont fait 18 morts et 150 blessés. un attentat visant un rassemblement du principal parti d'opposition du Bangladesh, la Ligue Awami, a tué 18 personnes et en a blessé 150 samedi. La chef du parti, l'ex-Premier ministre cheikh Hassina Wajed, dont un des gardes du corps a péri, a été blessée à la main. Au moins trois députés de la Ligue Awami ont été touchés ainsi que trois autres responsables du parti, dont une femme qui a perdu ses deux jambes. Au moins sept grenades ont été lancées à environ cinq secondes d'intervalle dans la foule de quelque 3 000 personnes qui assistait dans la capitale Dacca à ce meeting électoral. «C'était un carnage total, pire qu'une scène de film de guerre, avec des corps, des membres et du sang partout», a rapporté un témoin de la scène. Hier, des dizaines de blessés continuaient d'encombrer les couloirs des hôpitaux de Dacca, où les médecins tentaient de soigner les plus grièvement atteints.Pour les dirigeants de la Ligue Awami, il ne fait pas de doute que l'attentat visait la présidente du parti. Il a été vivement condamné par le Premier ministre, la bégum Khaleda Zia, qui a promis une enquête. Au pouvoir depuis 2001, celle-ci gouverne grâce au concours de deux partis islamistes. Samedi et hier, des émeutes ont éclaté dans la capitale et dans plusieurs autres villes de ce pays de 147 millions d'habitants. Dans le centre du pays, des manifestants ont mis le feu à un train, tandis qu'une grève générale avait été organisée dans le grand port de Chittagong, dans le Sud-Est.Le Bangladesh a connu ces derniers mois une série d'attentats à la bombe que la police a du mal à élucider. Des politologues pointent du doigt de mystérieux «extrémistes antidémocratiques» et peinent à expliquer ces actes et à se prononcer sur leurs éventuels auteurs. En mai, l'une de ces bombes avait tué trois personnes, dont le haut-commissaire (ambassadeur) de Grande-Bretagne. «Il pourrait s'agir d'une explosion de violence entre partis politiques rivaux», estime pour sa part Matiur Rahman, rédacteur en chef de Prothom Alo, principal quotidien en langue bengalie.
