Attentat Attentat meurtrier à Bagdad, attaques violentes en Irak L'explosion a eu lieu sur un rond-point, appelé place Al-Mansour, près de deux véhicules de police barrant l'accès de la rue Zeitoun, où se trouve le siège du Mouvement de l'entente nationale, la parti de M. Allaoui.Deux personnes ont été tuées et plus de 20 autres blessées dans l'attentat à la voiture piégée lundi 3 janvier au matin à Bagdad, selon un premier bilan d'un responsable du ministère de l'intérieur. "Deux personnes ont été tuées et plus de 20 autres ont été blessées, selon un premier bilan", a déclaré cette source sous le couvert de l'anonymat, laissant entendre que ce bilan pourrait s'alourdir. Une autre source du même ministère, a précisé que les deux tués sont des policiers et que sept policiers figuraient parmi les blessés. La voiture piégée a explosé près de deux voitures de police gardant une rue où se trouve le siège du parti du premier ministre Iyad Allaoui à Bagdad, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.L'explosion a eu lieu sur un rond-point, appelé place Al-Mansour, près de deux véhicules de police barrant l'accès de la rue Zeitoun, où se trouve le siège du Mouvement de l'entente nationale, la parti de M. Allaoui, tout proche de la zone verte, le périmètre sécurisé du centre de Bagdad.Les deux voitures de police ont été détruites dans l'explosion survenue vers 9 h 45 (7 h 45). Les policiers ont tiré en l'air après l'explosion pour disperser les automobilistes et les piétons. Selon des sources policières, une résidence du premier ministre et des bureaux du ministère de l'intérieur se trouvent également dans la rue Zeitoun.Un haut responsable du gouvernement a confirmé que le premier ministre ne se trouvait pas sur les lieux au moment de l'attentat, et qu'il était sain et sauf. "La plupart des victimes se comptent parmi les membres des forces de sécurité qui étaient présents au poste de contrôle. Aucun responsable de l'Alliance nationale n'a été blessé", a-t-il déclaré à Reuters.La veille au matin, dix-huit gardes nationaux avaient été tués dans une attaque à Balad, au nord de Bagdad. "Seize gardes nationaux et un civil irakien ont été tués quand des forces anti-irakiennes ont fait exploser un véhicule piégé près de leur bus à 8 heures (6 heures, heure de Paris)", a déclaré à l'AFP le sergent Robert Powell, de la 1re division d'infanterie basée à Tikrit. Selon lui, deux autres gardes nationaux ont ensuite succombé à leurs blessures. L'attaque s'est produite près de Balad, à 70 km au nord de Bagdad. Une femme qui se trouvait au bord de la route au moment de l'attaque, près d'une base de la Force multinationale, a également été tuée, outre le kamikaze à bord de la voiture piégée.Un tract, signé du groupe Al-Qaida au pays du Rafidaïn (Mésopotamie) - que dirigerait l'islamiste Abou Moussab Al-Zarkaoui -, a affirmé qu'"une revanche a été prise, avec l'aide de Dieu, contre des agents de l'apostat Allaoui dans un camp de Balad". Le texte, dont l'authenticité ne peut pas être vérifiée, a été distribué et placardé sur des bâtiments publics à Balad, Samara et Doulouiya, villes du nord de Bagdad, après l'attaque.LE NORD DE BAGDAD, FOYER D'ATTAQUESVingt autres Irakiens ont été tués dans d'autres attaques à travers la région du nord de Bagdad, selon des sources sécuritaires.Un membre du conseil de la province de Salaheddine (Nord), Ali Abdel-Hussein Al-Khazraji, et ses quatre gardes du corps ont été tués dans une embuscade tendue par des inconnus près d'Al-Doujeil (40 km au nord de Bagdad).A Bagdad, un civil a été tué par erreur par des inconnus qui visaient un fonctionnaire du ministère du pétrole, et deux frères, gardiens d'un bâtiment public, ont été tués et trois autres personnes enlevées par quinze assaillants qui ont attaqué des dépôts du ministère de l'éducation.Trois soldats irakiens ont été tués dans une embuscade tendue par des rebelles au nord de Samara, à 120 km au nord de Bagdad, selon un officier, Salmane Ahmed, tandis qu'un garde national a été tué dans un accrochage dans la ville même. Au nord de cette ville, trois soldats ont été tués dans une autre embuscadeUn chauffeur de camion irakien transportant une cargaison pour l'armée américaine a été abattu près de Mekhoul, non loin de Baïji, à 200 km au nord de la capitale, tandis qu'un civil est mort dans l'explosion d'une bombe artisanale dans la même région, selon la police locale.Les rebelles ont multiplié récemment les attentats contre les forces de sécurité irakiennes dans la région située au nord de Bagdad, faisant des dizaines de tués, notamment 34 policiers et gardes nationaux, mardi 28 décembre.Par ailleurs, le chef de la police de Balad a annoncé que ses hommes avaient découvert trois corps décapités, en estimant qu'il s'agissait d'Irakiens travaillant pour les forces américaines. "Deux corps ont été trouvés ensemble dans un canal, à 4 km du centre de Balad et le troisième à 75 mètres plus loin", a indiqué le général Dhafer Al-Khazraji.Enfin, trois policiers ont été tués et un quatrième grièvement blessé par des hommes qui ont tiré sur eux à partir d'une voiture à Bassora (Sud).TROUPES À MOSSOULL'année 2005 a donc commencé dans la violence en Irak, les autorités irakiennes et l'armée américaine annonçant samedi la mort de plus d'une douzaine d'Irakiens et de deux GI, alors que le premier ministre irakien, Iyad Allaoui, a promis que cette année serait "décisive pour l'histoire et l'avenir de (son) peuple", dans un message de vœux à ses compatriotes. Les premières élections multipartites depuis plus d'un demi-siècle doivent en effet se dérouler le 30 janvier et des groupes armés islamistes actifs en Irak, dont l'Armée d'Ansar Al-Sunna et l'Armée islamique en Irak, ont menacé de s'en prendre aux électeurs et aux bureaux de vote.Pour les élections, l'armée américaine a annoncé dimanche l'arrivée à Mossoul d'un nouveau contingent de soldats afin de renforcer la sécurité dans cette ville secouée par la violence. "Des éléments de la 82e division aéroportée sont arrivés à Mossoul hier (samedi) (afin d')assurer un renforcement de la sécurité et de la stabilité pour les élections du 30 janvier", indique le communiqué sans préciser leur nombre.Un attentat-suicide contre une base américaine à Mossoul, le 21 décembre, a tué 22 personnes, dont 14 militaires américains, et la ville est devenue ces derniers mois le théâtre d'affrontements entre les insurgés et les forces américaines et irakiennes. Le chef du Commandement central américain (Centcom), le général John Abizaid, a récemment déclaré que Mossoul allait recevoir un renfort de militaires américains et irakiens d'ici aux élections et, selon la chaîne américaine CNN, citant des responsables militaires, le nombre supplémentaire de soldats à Mossoul pourrait atteindre 6 000 à 8 000.Une force supplémentaire de 5 000 soldats américains a été déployée cette semaine à Bagdad en prévision des élections, portant à 34 000 le nombre de soldats dans la capitale.Le Pentagone a annoncé récemment une augmentation du nombre de militaires américains en Irak pour atteindre les 150 000 pendant la période préélectorale.Avec AFP et ReutersLa diplomatie américaine adoucit le ton envers la SyrieLa Syrie a amélioré la surveillance de sa frontière avec l'Irak mais doit encore accomplir des progrès pour empêcher les incursions transfrontalières de combattants étrangers, a déclaré, dimanche 2 janvier, Richard Armitage, secrétaire d'Etat adjoint. M. Armitage a fait ces déclarations à l'issue d'entretiens à Damas avec le président syrien, Bachar Al-Assad, et son ministre des affaires étrangères, Farouk Al-Chara. Le président américain, George Bush, avait menacé en décembre la Syrie de pressions économiques et diplomatiques si elle n'empêchait pas les infiltrations de combattants étrangers en Irak. Damas dément ces accusations de laxisme et affirme faire de son mieux pour contrôler les centaines de kilomètres de sa frontière désertique avec l'Irak. Le secrétaire d'Etat adjoint a également évoqué avec ses interlocuteurs syriens les élections législatives prévues le 30 janvier en Irak. "Il est très important que le nouvel Irak entretienne une relation très amicale avec la Syrie et j'espère que nos amis syriens sont attachés à cette sorte d'amitié", a-t-il déclaré. M. Armitage a aussi exhorté la Syrie à retirer toute présence militaire au Liban et à éviter toute ingérence lors des élections législatives prévues au printemps dans ce pays. - (Reuters.)
