Attentat Attentat à Ajaccio, deux bébés légèrement blessés Cet attentat intervient alors que l'organisation clandestine corse FLNC-Union des combattants a annoncé, mercredi, son intention de reprendre "la lutte sur tous les terrains, sans exception", tandis que le procès de son chef présumé Charles Pieri s'est ouvert jeudi à Paris. Deux enfants de cinq et seize mois ont été légèrement blessés, dans la nuit de jeudi 10 à vendredi 11 mars, dans un attentat qui a provoqué de légers dégâts aux locaux de la Direction départementale de l'équipement (DDE) à Ajaccio, chef-lieu de la Corse (sud), selon un nouveau bilan de la police. Les deux bébés (des cousins) se trouvaient dans le studio de leur grand-mère situé au rez-de-chaussée d'un immeuble situé de l'autre côté de la rue où s'est produite l'explosion, dont les vitres ont été soufflées, a constaté l'AFP. Le plus jeune a été touché par des éclats de verre et l'autre a été commotionnée. Ils ont été transportés à l'hôpital d'où ils sont ressortis deux heures plus tard. Au moment des faits, cinq personnes se trouvaient dans ce studio d'un quartier résidentiel. Les trois autres membres de la famille ont simplement été choqués par l'explosion. La préfecture de de police, qui n'a pu immédiatement préciser la nature des explosifs utilisés, avait initialement indiqué que quatre personnes avaient été très légèrement blessés. La charge a entièrement détruit le rideau métallique à l'entrée de la DDE, mais le reste du bâtiment n'a pratiquement pas été touché. L'acte n'a été ni signé, ni revendiqué. REPRISE DE LA "LUTTE" Le préfet adjoint à la sécurité s'est immédiatement rendu sur place. Selon la famille touchée par l'explosion, ce local avait déjà été visé par un acte similaire l'été dernier. Un autre local technique de la DDE a été la cible d'un attentat dans la nuit de mardi à mercredi à Sarrola (Corse du Sud), près d'Ajaccio, sans faire de victime et causant des dégâts peu importants. La même nuit, deux autres attentats sans gravité avaient visé des locaux techniques d'EDF à Ajaccio et la gendarmerie de Corte (Haute-Corse). Ces attentats interviennent après l'annonce, faite mercredi, de l'organisation clandestine corse FLNC-Union des combattants de son intention de reprendre "la lutte sur tous les terrains, sans exception", alors que s'est ouvert, jeudi à Paris, le procès du nationaliste Charles Pieri, considéré par la police comme le "chef" de cette organisation.