Mort Arkadi Volski, fondateur de l'Union des industriels et des entrepreneurs russesMembre de la nomenklatura communiste, fondateur de l'Union des industriels et des entrepreneurs russes, Arkadi Volski est mort des suites d'une leucémie, samedi 9 septembre, à Moscou. Il était âgé de 74 ans.Né en 1932 en Biélorussie, Arkadi Volski passa toute son enfance dans un orphelinat. Devenu membre du Parti communiste dans sa prime jeunesse, il commença sa carrière comme ouvrier puis comme représentant du parti (partorg) à l'usine automobile ZIL pour gravir ensuite les échelons du pouvoir jusqu'à devenir l'assistant du secrétaire général Iouri Andropov (1914-1982) et jouer un rôle important au sein du comité central du PCUS (Parti communiste d'Union soviétique), chargé de l'industrie lourde.Membre du sérail, il n'en pesa pas moins de tout son poids, expliquent certains à Moscou, pour tenter de convaincre la direction soviétique de mettre fin à l'exil du physicien et défenseur des droits de l'homme Andreï Sakharov, ce qui fut fait au moment de la perestroïka, en 1986.A l'époque du putsch avorté d'août 1991, Arkadi Volski se distingua en révélant au pays que le dirigeant d'alors, Mikhaïl Gorbatchev, n'était pas malade, contrairement à ce que prétendaient les putschistes, mais détenu par eux dans sa résidence de vacances en Crimée.Sentant le vent tourner, il décida, après le putsch avorté, de rendre sa carte du parti. C'est à ce moment-là qu'il créa l'Union russe des industriels et des entrepreneurs, soit le plus gros lobby industriel du pays. Sans la création de ce lobby, l'effondrement de l'industrie nationale aurait été total au moment des années difficiles de la transition, a rappelé Mikhaïl Gorbatchev à l'annonce du décès de l'ancien patron des industriels.Plus récemment, Arkadi Volski avait été l'un des rares à s'élever publiquement contre l'arrestation du patron de la major Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, qui purge actuellement une peine de neuf ans pour "fraude fiscale" et "escroquerie" dans un camp de travail à la frontière avec la Chine.Il y a un an presque jour pour jour, Arkadi Volski avait annoncé qu'il quittait son poste à la tête de l'Union des industriels. Sa sortie avait alors été interprétée comme un désaveu du Kremlin, d'autant qu'il fut alors remplacé par Alexandre Chokhine, aux vues nettement moins critiques que les siennes.