Annonce Ariel Sharon met son veto à la libération de 400 détenus palestiniens Le premier ministre israélien Ariel Sharon a décidé dimanche 8 mai de ne pas libérer "pour le moment" 400 prisonniers palestiniens qui devaient être relâchés à la suite d'arrangements conclus le 8 février au sommet de Charm el-Cheikh, a annoncé un de ses porte-parole."Le premier ministre a décidé de ne pas libérer pour le moment ces détenus car Abou Mazen (le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas) n'a pris aucune mesure pour juguler le terrorisme qui continue de plus belle", a affirmé ce porte-parole."Lorsque les Palestiniens respecteront les engagements pris à Charm el-Cheikh, nous ferons de même, mais pas avant", a-t-il ajouté à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire. Une rencontre ministérielle israélo-palestinienne sur le dossier des détenus doit se tenir dimanche soir, a annoncé la radio publique israélienne. La ministre israélienne de la justice, Tzippi Livni, et le ministre palestinien chargé des prisonniers, Soufiane Abou Zaydeha, prendront part à cette réunion, selon la radio."Ils (les Palestiniens) tirent des obus de mortiers sur Sdérot (sud d'Israël), ils tirent sur des citoyens d'Israël et Abou Mazen ne fait rien pour les en empêcher, j'estime que ce n'est pas le moment de libérer des prisonniers", a déclaré à la radio militaire le ministre des finances, Benjamin Netanyahou. La décision israélienne de geler la libération des prisonniers palestiniens fragilisera la trêve de facto qui règne sur le terrain, a estimé M. Abou Zaydeha."Il est clair que les Israéliens ont changé de position et sont revenus sur les arrangements convenus à Charm el-Cheikh", a déclaré le ministre à l'AFP."Cette décision aura un impact négatif sur l'accalmie" a-t-il ajouté en faisant allusion à l'accord des groupes armés palestiniens d'observer une trêve depuis janvier. Israël a libéré un premier contingent de 500 prisonniers le 21 février conformément à ce qui avait été conclu à Charm El-Cheikh. Quatre cents autres détenus devaient être ensuite relâchés. Mais cette mesure avait été suspendue une première fois à la suite d'un attentat suicide palestinien à Tel-Aviv qui avait coûté la vie à cinq Israéliens le 25 février.
