Annonce Architecture : Dans le cadre de la candidature aux Jeux olympiques Un totem gonflé pour Paris 2012 Dans la course au titre de ville olympique, Paris se voit déjà en championne de la hauteur. En janvier, la capitale candidate s'élèvera à 80 mètres pour déclarer sa flamme aux Jeux de 2012. A l'issue d'un concours d'architecture lancé en juin dernier, le Comité Paris 2012 a présenté hier l'emblème qui devra autant permettre de repérer le site des Batignolles, désigné pour accueillir le village olympique, que de prouver au CIO la volonté de la ville. A l'heure du passage de la commission d'évaluation au début de l'année prochaine, Paris affichera donc un enthousiasme flottant, à la fois léger et géant, aérien et dodu. L'équipe lauréate, désignée parmi quelque 400 autres et composée des architectes et ingénieurs Yves Pagès, Benoît Le Thierry d'Ennequin, Jean-François Blassel et Henry Bardsley, s'est en effet amusée à détourner les anneaux olympi ques, immuables et stricts, pour les empiler en une colonne gonflée, lancée vers le ciel. «Si vous pouviez éviter de les appeler des bouées», glisse Yves Pagès. Les anneaux volants ont pourtant ce côté tout simple des jeux d'enfant. Surtout, ils devraient être totalement immanquables, visibles à des kilomètres à la ronde, y compris de nuit quand ils diffuseront une douce lueur. «Il fallait faire un objet pour voir et être vu. Nous avons insisté sur ce deuxième point, en faisant un monument ludique le plus grand possible», explique Yves Pagès. Il sera complété d'une plate-forme permettant d'offrir un point de vue sur le site. Coût prévu : 820 000 euros. On imagine sans mal que quelques remarques acerbes se feront entendre contre ce projet qui en appelle tant à la tradition, celle des frères Montgolfier, qu'à la nature puisque le Repère olympique ondulera dans le vent avec la nonchalance des méduses qui dérivent entre deux eaux. Le concours lui-même, organisé par le Pavillon de l'Arsenal, a essuyé une polémique. A l'occasion de cette compétition organisée via Internet, un certain nombre d'architectes s'étaient en effet plaints de n'avoir pas réussi à transmettre leur projet. Au Pavillon de l'Arsenal, on indique que ces derniers pourront toutefois également prendre part à l'exposition qui, à partir de la mi-novembre, présentera tous les projets candidats. Le Repère, lui, flottera sur le site des Batignolles d'ici à la mi-janvier et ce au moins jusqu'au 6 juillet, jour où Paris sera fixé sur son sort olympique.
