Arrestation Après la mise en examen de deux employés de la maison de retraite d'Arras pour des actes de maltraitance graves, et peut-être mortels dans un cas, la maison de retraite Pierre-Brunet a reçu la visite jeudi d'une mission d'inspection administrative. Affaire de la maison de retraite d'Arras : une infirmière et une aide-soignante écrouées (23/09/2004) Une mission d'inspection administrative a été dépêchée jeudi à la maison de retraite Pierre-Brunet d'Arras pour tenter de répondre aux interrogations sur les dysfonctionnements dans l'établissement, après la mise en examen de deux employées soupçonnées d'actes graves de maltraitance. Les trois médecins, l'infirmière générale et l'inspecteur des affaires sanitaires et sociales qui la composent ont rencontré le directeur de l'établissement, les cadres infirmiers et l'ensemble du personnel. Une aide-soignante et une infirmière, âgées de 44 ans et qui travaillaient de nuit dans l'établissement, ont été mises en examen et écrouées dans la nuit de mercredi à jeudi, respectivement pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et pour violences et non dénonciation de crime. Plus d'une dizaine de pensionnaires pourraient avoir été victimes de sévices. L'avocat de l'aide-soignante, Me Philippe Lété, a mis en cause la direction de l'établissement qui était, selon lui, au courant des problèmes d'alcoolisme de sa cliente, soupçonnée d'avoir poussé de son lit une patiente de 90 ans le 6 septembre, entraînant sa mort. L'aide-soignante était en cure de désintoxication alcoolique et "son traitement la rendait nerveuse et brutale", a-t-il affirmé. "On savait depuis longtemps" Cette aide-soignante avait été "jugée apte à la reprise du travail par le médecin du travail", s'est défendu le directeur du centre hospitalier d'Arras, Alain Lecherf. L'hôpital, dont dépend la maison de retraite, a déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile, a-t-il indiqué, ajoutant que le médecin-chef avait été suspendu à titre conservatoire. Cette femme médecin, placée en garde à vue mercredi, a été laissée libre jeudi à l'issue de son interrogatoire, selon une source policière. "On savait depuis longtemps qu'il y avait des dysfonctionnements au sein de l'établissement", a dénoncé le représentant FO du personnel au conseil d'administration, Etienne Martinot, qui affirme avoir averti la Ddass dès juin. Un autre membre du conseil, Jacques Cassoret, représentant des familles a aussi évoqué des problèmes, notamment un "manque de personnel criant, surtout la nuit". Photo d'ouverture : l'arrestation des deux employées de la maiso