Attentat aPrès de 180 morts dans la série d'explosions qui a frappé BombaySept explosions se sont produites, mardi soir 11 juillet, à l'heure de pointe dans les transports ferroviaires de la capitale économique de l'Inde, Bombay, et dans sa banlieue, d'après des responsables des chemins de fer cités par l'agence Press Trust of India. Les explosions ont eu lieu dans les gares des quartiers de Matunga, Khar, Santacruz, Jogeshwari, Borivali et Bhayendar, à Bombay même et dans sa banlieue, a précisé l'agence. Les autorités indiennes annoncent qu'il y aurait au moins 179 morts et 464 blessés. Des explosifs seraient à l'origine de ces déflagrations, d'après le préfet de police de Bombay, A. N. Roy. "A l'évidence, un groupe terroriste est à l'origine de ces explosions car un être humain normal ne pourrait pas avoir fait cela", a ajouté M. Roy. Les explosions ont eu lieu entre 18 h 25 et 19 heures (heure locale), alors que les gens rentraient du travail. Les explosifs étaient posés dans des wagons de première classe, d'après le Times of India. Certains auraient explosé dans des gares bondées à cette heure-là. "ACTE HONTEUX"Un nombre non déterminé de personnes ont également été blessées dans un train reliant la banlieue de Khar au quartier d'Andheri, dans le centre-ville, avait indiqué plus tôt un responsable de la police locale. "Le quatrième wagon a été complètement détruit et nous avons vu entre huit et dix personnes grièvement blessées portées à l'extérieur", a déclaré un témoin. "L'explosion était si puissante que nous avons pensé avoir été atteints par un coup de foudre. Le marché a tremblé", a-t-il ajouté.Dans la soirée, le premier ministre indien, Manmohan Singh, a lancé un appel au calme à la population. "J'exhorte la population à rester calme, à ne pas prêter l'oreille aux rumeurs et à continuer normalement ses activités", a-t-il déclaré, avant de promettre de "vaincre les plans diaboliques des terroristes".De son côté, le Pakistan a fermement condamné ces explosions qualifiées d'"acte de terrorisme méprisable". L'Inde accuse régulièrement le Pakistan d'armer et de financer les islamistes qui luttent contre l'autorité de New Delhi au Cachemire, Etat où la population est en majorité musulmane. Les deux pays, qui revendiquent chacun le territoire himalayen dans sa totalité, sont entrés en guerre trois fois depuis la partition de 1947, dont deux fois au Cachemire. Depuis janvier 2004, les deux pays ont engagé un processus de paix pour résoudre les litiges encore en suspens, y compris au sujet du Cachemire.La ville de Bombay a déjà été plusieurs fois la cible d'attentats à la bombe. En 1993, une série d'explosions avait entraîné la mort d'environ 250 personnes et blessé plus d'un millier. Au-delà, c'est l'Inde qui est régulièrement secouée par des attentats : le 7 mars 2006, un triple attentat avait ainsi été perpétré à Bénarès, la plus importante ville sainte hindoue, faisant vingt-trois morts ; à New Delhi, un triple attentat avait également fait soixante-six morts le 29 octobre 2005 ; et en décembre 2001, quinze personnes étaient mortes lors d'une attaque du Parlement fédéral. Pour tous ces attentats, les autorités indiennes avaient montré du doigt des groupes islamistes implantés au Pakistan et actifs au Cachemire indien, en proie à une insurrection islamiste depuis 1989.
