Premier/e Anousheh Ansari, la première touriste de l'espace, en route vers l'ISSUne fusée Soyouz s'est envolée, lundi 18 septembre, du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, avec à son bord Anousheh Ansari, la première femme touriste de l'espace, et un équipage russo-américain à destination de la Station spatiale internationale (ISS). Anousheh Ansari, une Américano-Iranienne âgée de 40 ans, réalise une double première : première femme à faire du tourisme spatial et première Iranienne en orbite.Contrairement à l'astronaute Michael Lopez-Alegria et au cosmonaute Mikhal Tiourine, qui débutent un séjour de six mois, cette femme d'affaires qui travaille dans le secteur des télécommunications reviendra sur Terre dans dix jours en compagnie de l'actuel équipage de l'ISS. La fusée Soyouz TMA-9 s'est arrachée du pas de tir de Baïkonour, au Kazakhstan, à 6 h 09 et s'est élevée dans un ciel matinal parfaitement dégagé. "Le lancement est un succès, il n'y a aucune observation à faire", a déclaré à Moscou le contrôleur de la mission, Vladimir Soloviov.Anousheh Ansari, citoyenne américaine vivant à Dallas, au Texas, a quitté l'Iran en 1984. La semaine dernière, elle a confié qu'elle voulait être un exemple pour ses compatriotes iraniens. "Je pense que mon vol est comme une sorte de lueur d'espoir pour les jeunes Iraniens vivant en Iran, qu'il les aide à se projeter dans quelque chose de positif, compte tenu du fait que tout ce que nous entendons [d'Iran] est déprimant, parle de guerre et d'effusion de sang", expliquait-elle.PLUS DE VINGT MILLIONS DE DOLLARSLa première femme "touriste" de l'espace a espéré que son expérience lui ferait prendre conscience de la "fragilité" de cette planète et de "nos responsabilités" à son égard. "J'espère réellement que notre vision change lorsque nous voyons la Terre pour la première fois depuis l'espace", a déclaré dimanche cette femme d'affaires et ingénieur américaine d'origine iranienne, au cours d'une conférence de presse sur le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan.Cette femme ingénieur en télécommunications, auteur de brevets, doit entre autres réaliser deux expériences, l'une médicale, l'autre biologique, pour l'Agence spatiale européenne (ESA). Elle prendra un grand nombre de photographies et travaillera sur des projets éducatifs. En spécialiste des réseaux, elle prévoit aussi de communiquer ses impressions au travers d'un blog depuis l'espace.La quatrième "touriste de l'espace" n'a pas dit combien lui coûtait cette expérience. Mais le prix de ce tourisme particulier est estimé à une vingtaine de millions de dollars pour un séjour orbital de dix jours. Elle regagnera la Terre le 29 septembre avec deux des membres actuels de l'équipage de la Station spatiale internationale, le Russe Pavel Vinogradov et l'Américain Jeff Williams.
