Mort d'Andrée Hyvernaud
Mort Andrée Hyvernaud, écrivain Andrée Hyvernaud, écrivain et veuve de Georges Hyvernaud, est morte mardi 8 mars, à l'âge de 95 ans.Née à Lens en 1910, Andrée Derome épouse l'écrivain Georges Hyvernaud en 1936. Tous deux professeurs - elle d'anglais, lui de littérature - en collèges et écoles normales de province, ils se passionnent pour la littérature et le théâtre. Mais la longue captivité de Georges Hyvernaud pendant la guerre (de septembre 1939 à avril 1945) précipite ces deux esprits, épris de culture et d'individualisme, au cœur d'"épaisseurs inhumaines d'événements et de pays".Par goût cependant de "l'inépuisable et décevant plaisir qu'apportent certains mots à qui les aime", Andrée Hyvernaud écrit, elle aussi. Des poèmes, presque des comptines : Transparences (Saint-Germain-des-Prés, 1976) et Au bord des mortes eaux, précédé de Qui mène au soir (Plein chant, 1999), où elle exprime simplement sa fidélité au souvenir de l'homme aimé et de l'écrivain admiré, mort en 1983 : "Son ombre - je suis là/ pour empêcher son ombre de mourir/ je n'ai rien d'autre à faire - à dire."Grâce à son inlassable travail de classement et de retranscription des archives de son mari (aujourd'hui conservées à l'IMEC), l'œuvre de Georges Hyvernaud a été redécouverte chez Ramsay à la fin des années 1980. Depuis, de nombreux inédits, dont Lettre anonyme (repris par Le Dilettante, en 2002) et récemment Voie de garage (SLGH, 2005), matrice de La Peau et les Os, ont été publiés.Andrée Hyvernaud, qui présidait l'active Société des lecteurs de Georges Hyvernaud (39, avenue du Général-Leclerc, 91370 Verrières-le-Buisson), a obstinément apporté à la mémoire de son mari - comme en témoigne l'émouvant dossier qu'elle a rassemblé pour le numéro de la revue Plein chant (n° 61-62, 1996) - discrétion et précision.