Annonce Amazon France réduite à peau de chagrin La filiale française du géant de la vente de produits culturels en ligne perd les trois quarts de ses salariés. Une petite partie des postes est supprimée, le reste délocalisé en Angleterre. Amazon France, lancée avec faste en 2000, compte à ce jour 70 salariés. Un chiffre qui devrait bientôt se réduire à 20 : selon le quotidien Libération, la filiale française s'apprête à supprimer 50 postes, pour la plupart relocalisés en Angleterre. Ne resteraient en France qu'une quinzaine de salariés. Parmi les personnes qui perdraient tout simplement leur emploi figurerait Thomas Lot, PDG d'Amazon France depuis 2002. La direction d'Amazon a confirmé ces informations mardi après-midi : "Nous restons déterminés à créer une activité viable et compétitive en France, et, la seule manière de le faire, est de consolider notre organisation pour tirer profit des processus centralisés d'Amazon", a indiqué le groupe, "ce qui nous permettra de continuer à offrir des prix bas sur les produits de toutes catégories en France". "Nous avons compris que nous pouvons centraliser plusieurs fonctions sur un seul site et donc réduire nos coûts, ce qui nous permettra de servir plus efficacement nos clients", a poursuivi la porte-parole d'Amazon, précisant que le groupe "maintiendra une présence en France pour gérer (son) activité". Le centre de distribution d'Orléans continuera à servir les clients en France et en Europe, a ajouté le groupe. Après l'Amérique, Amazon avait ouvert il y a quatre ans plusieurs filiales étrangères, en Angleterre, en Allemagne, en France, au Canada et au Japon. Amazon a effectué d'autres réorganisations et centralisations dans les années précédentes mais la décision actuelle concerne spécifiquement la France, a ajouté la porte-parole. Pour Sophie Villaret, spécialisée dans les services en ligne à l'IDATE, ce mouvement est logique : "ces derniers temps, Amazon s'est repositionné en développant un rôle d'intermédiaire entre les internautes sur un marché d'occasion. Cela lui permet de réduire ses frais logistiques. En outre, l'éditorial est également de plus en plus centralisé. Tout cela conduit naturellement à une réduction des coûts logistiques et un mouvement de centralisation".