Mort d'Alberto Vitali Colombaioni

Mort Alberto Vitali Colombaioni- acteur Le clown et comédien Alberto Vitali, de son nom de scène Colombaioni, est mort subitement dans les Yvelines, dimanche 8 octobre, pendant une partie de tennis. Né en 1937 à Asti, en Italie, Alberto Vitali Colombaioni était issu d'une famille du cirque, qui pratiquait son art de la farce, du jonglage et du mime depuis 1794. Dès l'âge de 3 ans, il entre sous le chapiteau avec sa mère, acrobate sur cheval et sur fil, et son père, acrobate aussi. Trapèze, cascades, monocycle, il est initié à tous les métiers de la piste. Plus tard, avec son partenaire Carlo, il met au point un spectacle qui renouvelle le répertoire classique du clown, se débarrassant du nez rouge, du maquillage et des vêtements trop grands, portant sur scène bel habit, voire smoking, car, disait-il, "pour aller travailler, il faut être très élégant". En 1967, après des années difficiles où les artistes dorment souvent dans leur voiture, le duo est remarqué par Dario Fo, qui les recrute pour jouer une comédie : La donna e sa buttare (que l'on peut traduire par : "Il faut balancer la dame"). Le futur Prix Nobel de littérature les encourage à se lancer dans le théâtre, et leur spectacle, basé sur une gestuelle universelle de l'absurde et du rire, est applaudi dans le monde entier. L'artiste conservait chez lui une affiche de son Olympia 1983 et d'innombrables coupures de presse le montrant, avec son physique inimitable, son regard bleu et ses airs de pince-sans-rire, sur des scènes chinoises ou latino-américaines. Dans sa jeunesse, Alberto Vitali Colombaioni avait participé comme figurant à de nombreux films du Maestro Federico Fellini. Il avait ainsi joué dans Fellini Roma, Les Nuits de Cabiria, E la nave va, Casanova et, bien sûr, dans Les Clowns. Modeste et généreux, Alberto Colombaioni enseignait sa passion aux plus jeunes et ne se déplaçait jamais sans emporter avec lui un tour de magie ou une tirade hilarante qu'il déclamait de sa voix grave et chantante, avec cet accent délicieux des Italiens qui ont apprivoisé le français.