Annonce Albert II de Monaco reconnaît publiquement Alexandre, son fils naturelLe prince Albert II de Monaco a reconnu publiquement, mercredi 6 juillet, être le père d'Alexandre, un garçon de 22 mois issu de sa liaison avec une Française d'origine togolaise, qui n'entre théoriquement pas dans la succession officielle au trône.Célibataire convoité de 47 ans, le nouveau souverain monégasque assume ainsi la paternité d'Alexandre, le fils de Nicole Coste, une ancienne hôtesse de l'air de 33 ans, qui dit avoir eu une histoire d'amour de cinq ans avec le prince, rencontré à bord d'un avion en 1997.La reconnaissance de paternité a été rendue publique par un communiqué, signé et diffusé mercredi par l'avocat d'Albert II, Me Thierry Lacoste, qui ne livre aucun élément sur l'enfant, né le 24 août 2003 à Paris. Il n'évoque pas non plus sa mère, qui avait révélé toute l'affaire dans l'hebdomadaire Paris Match le 4 mai.Cette annonce est intervenue juste avant la fin du deuil officiel de trois mois observé par la famille Grimaldi depuis le décès le 6 avril de Rainier III, qui régna sur le micro-Etat durant 56 ans.Le communiqué diffusé par l'avocat déclare : "SAS le prince Albert II (...) a fait et continue à faire face à ses responsabilités dans l'esprit d'ouverture qui le caractérise. C'est ainsi qu'il avait reconnu cet enfant et souhaité qu'il puisse vivre le temps de son enfance et de son adolescence dans un cadre de vie serein et préservé, en étant strictement tenu à l'écart des médias"."J'assume entièrement mes responsabilités et j'assurerai la part qui me revient dans l'éducation de cet enfant, soucieux de son avenir et de la protection de son droit à une jeunesse normale, à l'abri de la curiosité des médias", a par ailleurs déclaré le prince dans une interview à paraître vendredi dans le magazine "Le Monde 2". "Son existence n'aura aucune incidence sur le fonctionnement du régime ni sur ma succession", a-t-il ajouté.Les Monégasques ont déjà vu le prince nourrir, à la cuillère, son petit garçon métis, sur l'une des photos privées diffusées par Paris Match.Pourtant, Albert II "déplore" qu'"une presse avide de sensations ait publié une version unilatérale des faits ayant trait à sa vie intime et privée". Il a d'ailleurs obtenu la condamnation de Paris Match le 29 juin pour atteinte à la vie privée et au droit à l'image pour avoir publié l'interview de Nicole Coste.Et le communiqué insiste : "Cette affaire relève uniquement de la sphère réservée de l'intimité de la vie privée et demeurera du strict domaine personnel du souverain, sans incidence aucune sur l'avenir de la dynastie, en application, des principes constitutionnels qui régissent la dévolution de la couronne".DROIT À L'HÉRITAGE, MAIS PAS À LA SUCCESSIONMe Lacoste a par ailleurs confirmé à l'AFP que cet "enfant naturel, non légitime, n'entre pas dans la succession officielle au trône, et ne portera pas le nom de Grimaldi". Reste que le petit garçon "aura droit à l'héritage au même titre que les autres enfants du prince au moment où il aura des enfants", a ajouté l'avocat, dans un entretien avec l'AFP.Si l'enfant ne peut être considéré comme un prétendant au trône, c'est parce qu'il est né en dehors d'un mariage civil et religieux, selon les dispositions constitutionnelles monégasques.Début juillet, Nicole Coste avait confié à l'AFP : "J'ai eu peur qu'Albert renonce à reconnaître son fils. C'est pour ça que j'ai accepté de répondre à des journalistes, et la médiatisation s'est faite par l'intermédiaire d'un proche". "J'ai eu une éducation catholique très droite, et pour moi c'était une honte de ne pas pouvoir dire à ma famille qui était le père de l'enfant", avait ajouté l'ex-hôtesse de l'air aux allures de mannequin. "J'avais toujours dit à Albert qu'Alexandre ne vivrait pas caché".
