Annonce Alain de Pouzilhac a quitté la direction de HavasLe nouveau conseil d'administration de Havas, réuni mardi, a mis fin aux fonctions du PDG du groupe publicitaire français, Alain de Pouzilhac, sur la proposition de ce dernier, a annoncé Havas dans un communiqué.M. de Pouzilhac, qui était à la tête de Havas depuis 1989, conservera son siège d'administrateur et "continuera à apporter ses conseils à la société", a précisé Havas.Selon le communiqué, M. de Pouzilhac a proposé au conseil d'administration de nommer PDG, pendant une période de transition, Richard Colker, administrateur du groupe depuis dix ans, "avant la venue" d'un nouveau PDG dont il ne précise pas le nom, ni la date de son entrée en fonctions.JEAN-MARIE DRU PRESSENTI COMME SUCCESSEURSelon les quotidiens économiques français Les Echos et La Tribune, dans leur édition de mercredi, il s'agirait de Jean-Marie Dru, l'actuel président de TBWA Worldwide (groupe Omnicom) et dont le nom est évoqué depuis plusieurs semaines, mais qui n'arriverait pas à la tête d'Havas avant septembre. M. Dru est le candidat de Vincent Bolloré, premier actionnaire d'Havas avec 22,01 % du capital, même si le groupe Bolloré a publié mardi en début de journée un communiqué affirmant qu'"aucun accord n'avait été passé avec M. Jean-Marie Dru" pour succéder à Alain de Pouzilhac.L'homme d'affaires breton remporte ainsi la dernière manche d'un conflit qui l'opposait à M. de Pouzilhac depuis septembre 2004. Alain de Pouzilhac reprochait à l'industriel, entré dans le capital de Havas au cours de l'été dernier, un manque de clarté sur ses intentions, le soupçonnant de vouloir prendre le contrôle du groupe publicitaire sans en détenir la majorité. M. Bolloré avait fait valoir qu'il souhaitait rester à long terme dans le capital d'Havas, au développement duquel il désire prendre part.Le conseil d'administration de Havas est composé de dix-huit membres depuis l'assemblée générale du groupe du 9 juin, qui a entériné la volonté de M. Bolloré d'y entrer en lui accordant les quatre sièges qu'il réclamait, contre la volonté de M. de Pouzilhac. Six autres de ses membres représentent le groupe Havas, tandis que les huit autres sont indépendants.
