Annonce Al-Qaida appelle le GSPC algérien à frapper la France Dans son message du 11 septembre dernier, le numéro deux d'Al-Qaida, l'Egyptien Ayman Al-Zawahiri a appelé le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) algérien à s'en prendre aux "croisés français" . Selon Le Figaro du jeudi 14 septembre, le second d'Oussama Ben Laden a demandé au GSPC, affaibli en Algérie, d'être "un os dans la gorge des croisés américains et français", de semer la peur "dans le cœur des traîtres et des fils apostats de France" et d'écraser "les piliers de l'alliance croisée". Il indique que le GSPC a rejoint la nébuleuse Al-Qaida. Le risque d'action terroriste contre la France a augmenté, confirmaient les policiers français, quelques jours avant la commémoration des attentats du 11 septembre 2001 et la diffusion de ce message. Pour eux, l'engagement de quelque 2 000 soldats au Liban Sud au sein de la Finul fait peser la menace d'éventuelles représailles. "Nous considérons que la menace est élevée et que la France est l'une des cibles des organisations islamistes, y compris Al-Qaida", a déclaré, jeudi 7 septembre, au cours d'un point de presse, le commissaire Christophe Chaboud, chef de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat). "UNE SÉRIE DE SIGNES INQUIÉTANTS" "Depuis le début de l'année 2006, il n'y a jamais eu autant de communications de la part de l'équipe dirigeante d'Al-Qaida, et dans un certain nombre de ses communiqués soit la France est qualifiée de pays 'croisé', allié des Etats-Unis, soit elle est nommément désignée." "Dans la stratégie islamiste, on prévient", ajoute-t-il. "Pour inciter des personnes à commettre des attentats, il faut leur donner ce blanc-seing religieux de la part des dirigeants d'Al-Qaida. Comme cela a été fait à plusieurs reprises depuis le 1er janvier 2006, nous prenons cela très au sérieux." Qualifiant la menace terroriste en Europe de "très élevée", le responsable policier relève "toute une série de signes très inquiétants". Pour la France, il évoque "les prochaines échéances électorales, qui sont un facteur de montée des risques", ainsi que le fait que le GSPC considère toujours Paris comme "le grand ennemi". Des dizaines de jeunes Français sont, au cours des dernières années, partis combattre l'armée américaine en Irak, a-t-il ajouté, assurant craindre "le retour en France de jeunes gens aguerris, susceptibles en plus de faire des émules".