Attentat Akhmad Kadyrov est mort dans un attentat à la bombe perpétré ce matin dans un stade bondé de Grozny, qui a fait 32 morts et 46 blessés. L'explosion s'est produite au stade Dynamo dimanche à 10H35 (06H35 GMT) au cours d'une cérémonie de la victoire de 1945, organisée traditionnellement le 9 mai en Russie pour marquer la défaite du nazisme. De source policière, "l'engin explosif était placé au centre de la principale tribune du stade" où se trouvait l'ensemble des personnalités politiques représentantes du pays. L'attentat a fait au moins 32 morts et 46 blessés selon un bilan toujours provisoire du ministère tchétchène de l'Intérieur. Akhmad Kadyrov- Parmi elles, le président tchétchène pro-russe Akhmad Kadyrov, a rapporté l'agence Interfax sans citer ses sources. Kadyrov, 52 ans, ancien administrateur de la Tchétchénie, avait été élu président de la république en octobre dernier. Les rebelles indépendantistes tchétchènes avaient essayé de le tuer à plusieurs occasions. Le commandant en chef des troupes russes dans le Caucase du Nord, le général Valéry Baranov, est grièvement blessé. Aslan Khasanov, un correspondant de l'agence Reuter, est aussi au nombre des vicitmes. "Le châtiment des responsables inévitable" Le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine a aussitôt averti que "le châtiment" des responsables de l'attaque était "inévitable". Akhmad Kadyrov "était un véritable héros" (...) "durant quasiment toutes ces années il protégeait la Tchétchénie et les  Tchétchènes et conduisait avec certitude la république vers une existence pacifique", a-t-il ajouté. Dans la foulée, le Kremlin a annoncé avoir désigné le chef du gouvernement tchétchène Sergueï Abramov pour assurer l'intérim de la présidence de la  Tchétchénie. La police tchétchène a annoncé, moins d'une heure après l'attentat, l'arrestation de cinq suspects. Les rebelles tchétchènes ont fréquemment frappé les forces russes à l'occasion de célébrations, depuis le début du deuxième conflit russo-tchétchène en octobre 1999. Le président Vladimir Poutine avait engagé les troupes en Tchétchénie, alors qu'il était encore Premier ministre, dans ce qu'il a toujours qualifié  d'"opération antiterroriste". Depuis, les autorités russes ont affirmé à plusieurs reprises que le conflit était en voie de normalisation, mais les attaques de rebelles indépendantistes contre les forces russes, notamment à l'aide de mines télécommandées, se poursuivent sans relâche. Photo : le stade Dynamo, juste après l'attentat (LCI)