Crise Affrontement dans la nuit à GazaLes individus armés ont échangé des tirs intenses avec des hommes du Hamas dans la nuit de jeudi à vendredi à Gaza, près du domicile du ministre des affaires étrangères du gouvernement Hamas, Mahmoud Al-Zahar, ont rapporté des témoins palestiniens.Selon ces témoins, les combats ne seraient pas directement le fait de la rivalité entre hommes du Hamas et du Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas, dont la résidence est proche de celle de M. Al-Zahar. Les combattants du Hamas se seraient plutôt affrontés aux hommes d'un clan familial, ce qui signifierait qu'il n'y a pas eu violation de la trêve fragile observée depuis mercredi entre les deux organisations.Le directeur des services d'urgence au ministère de la Santé, Moawiya Hassanen, a indiqué à l'AFP qu'un civil, Ayman Al-Girgawi, a été grièvement blessé par ces tirs et a succombé pendant son transfert à l'hôpital.DES OTAGES Sur le lieu des combats, des dignitaires religieux ont joué le rôle de médiateurs pour faire rapidement cesser les tirs à l'arme légère et au lance-roquette, déclenchés vers 1 h du matin (23 h GMT). La puissante famille locale se serait attaquée au Hamas après que celui-ci a tué deux de ses membres mercredi matin dans des affrontements. Lors de l'accrochage nocturne vendredi, le clan aurait enlevé plusieurs membres du Hamas. De même, des combattants du parti islamiste se seraient emparés d'au moins cinq membres de ce clan, selon des témoins.Cet accrochage intervient alors que le cessez-le-feu décrété par les autorités palestiniennes semble à peu près respecté depuis 48 heures. Jeudi le président Mahmoud Abbas, chef du parti Fatah, et le gouvernement du premier ministre issu du Hamas, Ismaël Haniyeh, ont multiplié les déclarations apaisantes.M. Abbas a appelé une nouvelle fois les Palestiniens "à faire preuve de responsabilité et à consolider le calme". Il a répété jeudi qu'il laissait "la porte ouverte, pour une période limitée, à la mise en place d'un gouvernement de technocrates" en accord avec le Hamas, en dépit de sa décision, rejetée par le mouvement islamiste, de convoquer des élections générales anticipées.C'est cette décision, annoncée samedi, qui avait déclenché les affrontements entre le Hamas et le Fatah, qui ont fait 14 morts et plus d'une centaine de blessés.
