Procès Affaire Hallyday : deux médecins en examen pour faux Deux médecins soupçonnés d'avoir antidaté un certificat et une radiographie produits par Marie-Christine Vo à l'appui de sa plainte contre Johnny Hallyday – elle l'accuse de l'avoir violée sur un yacht à Cannes en 2001 –, ont été mis en examen pour «faux» le 16 décembre par le juge d'instruction niçois en charge du dossier, Richard Rolland. Les deux hommes, le docteur Jacques Preyval et le radiologue Didier Laborde, affirment cependant leur innocence. «L'affaire Johnny» a pris une tournure plus favorable à la star depuis février dernier. Son accusatrice avait alors déclaré aux juges d'instruction avoir demandé aux médecins d'antidater de cinq mois deux documents médicaux annexés à sa plainte. L'examen médical qui avait constaté des ecchymoses à la tête et la radiographie n'auraient pas été réalisés quelques jours après le viol supposé, début mai 2001, mais cinq mois plus tard, en octobre 2001. Le 26 novembre dernier, Marie-Christine Vo avait donc été mise en examen pour «faux et usage de faux» et placée sous contrôle judiciaire. La jeune femme maintient néanmoins ses accusations. Les faits en question remontent à avril 2001 : à l'époque âgée de 31 ans, la jeune femme travaille pour la deuxième année consécutive comme hôtesse d'accueil sur le yacht du chanteur, à Cannes. Selon la plaignante, la star aurait surgi, ivre, dans sa cabine, et l'aurait violée. Le capitaine du bateau, un membre d'équipage et un photographe se seraient trouvés à bord au moment de l'agression. Un an plus tard, en avril 2002, Marie-Christine Vo a porté plainte à Nice. S'estimant compétent bien que les faits se soient déroulés dans le ressort du tribunal de Grasse, le procureur de Nice, Eric de Montgolfier, a ordonné une enquête préliminaire puis ouvert une information judiciaire pour «viol et menaces». Le juge d'instruction, Philippe Dorcet, a confié l'affaire à la police judiciaire de Nice, avant de la dessaisir en août 2003. Pour les uns, le magistrat instructeur et le procureur se heurtaient à l'obstruction des policiers, soucieux de ne pas «faire des vagues». Pour une source proche de l'enquête, en revanche, «les investigations s'étaient déroulées normalement, mais les policiers avaient eu le tort de ne trouver aucune charge». Or, en juin 2003, Eric de Montgolfier s'était demandé si l'entourage du garde des Sceaux, Dominique Perben, ne voulait pas protéger Johnny Hallyday, Une telle action avait été aussitôt démentie par le ministre de la Justice. Le procureur réagissait à la publication d'un rapport de l'Inspection générale des services judiciaires sur le tribunal de Nice, qui désavouait son action et préconisait son départ ainsi que celui de Philippe Dorcet. Plus récemment, le 15 novembre dernier, invité à une émission télévisée, Eric de Montgolfier a estimé prématuré de trancher sur le sérieux des accusations portées contre la star. Marie-Christine Vo «peut être victime et en même temps avoir usé d'un faux», a notamment déclaré le procureur de Nice.