Scandale Affaire Euralair : soupçons autour de Jacques Chirac Une enquête préliminaire a été ouverte sur la compagnie aérienne après la plainte d'un ancien salarié de la compagnie pour "abus de biens sociaux" et "banqueroute frauduleuse". Le président de la République appararaîtraient dans le dossier pour avoir utilisé gratuitement les services de la compagnie. Une enquête préliminaire a été ouverte au parquet de Bobigny sur la compagnie aérienne Euralair après un dépôt de plainte fin 2003 par un ancien salarié pour "abus de biens sociaux" et "banqueroute frauduleuse". Des irrégularités présumées dans la gestion de l'entreprise qui a déposé son bilan fin 2003 seraient en cause, selon le Parisien qui a révélé l'affaire mardi.Un salarié de la compagnie avait déposé une plainte pour "abus de biens sociaux" et "banqueroute frauduleuse pour maintien d'activité avec des éléments ruineux" au tribunal de grande instance de Bobigny le 10 décembre 2003, et une autre plainte le même jour à la gendarmerie des transports aériens (GTA) de l'aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis), où sont basées les activités d'Euralair.Voyages gratuits ou payés en liquideSelon le Canard Enchaîné, mercredi, l'enquête préliminaire pourrait rattraper le président Jacques Chirac qui aurait utilisé gratuitement, ainsi que sa famille, les services de la compagnie. L'hebdomadaire cite notamment d'anciens responsables d'Euralair, Jacques Chirac et sa famille ont utilisé à de nombreuses reprises les jets privés de la compagnie, gratuitement ou en payant en liquide. Le journal cite notamment "de nombreux allers et retours pour la Corrèze", à l'époque où M. Chirac était maire de Paris, ou encore "un voyage de noces à Venise" en 1992 pour la fille de M. Chirac et son époux."Chirac a continué à utiliser la filière Euralair après son installation à l'Elysée", écrit le Canard. "Le 1er avril 2002, Jacques, Bernadette et leur fille Claude ont mobilisé un Cessna-Citation" pour se rendre au Havre. "La location de l'appareil n'a jamais été payée", écrit le journal, citant un ancien dirigeant d'Euralair.
