Accord Accord israélo-palestinien sur la destruction des maisons des colons de Gaza, selon Mme Rice Israël et les Palestiniens sont convenus que les maisons des colons de la bande de Gaza appelés à être évacués cet été devaient être détruites, a annoncé dimanche la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, au deuxième jour de sa visite au Proche-Orient. Elle a indiqué que les deux parties étaient d'accord sur le fait que les quelque 1 200 maisons des colons en question ne pourraient répondre aux besoins des 1,3 million de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza. "L'idée est que, pour les Palestiniens, il y a mieux à faire que d'utiliser les terrains [évacués] pour répondre à leurs problèmes de logement", a déclaré Mme Rice à Jérusalem, après ses entretiens avec les dirigeants des deux bords. L'attaque d'Un poste militaire israélien de la bande de Gaza a fait deux morts Un militaire israélien a été tué et deux autres ont été blessés dans une attaque d'un poste militaire israélien dans le sud de la bande de Gaza, au cours de laquelle un assaillant palestinien a également été tué, selon des sources militaires. L'attaque à la roquette a été revendiquée par les Brigades d'Abou Riche, un groupe lié au Fatah mais largement autonome et par le mouvement radical Djihad islamique, dans un communiqué conjoint. C'est un nouvel accroc à la trêve respectée par les groupes armés palestiniens depuis fin janvier. (- Avec AFP) [-] fermer ARIEL SHARON "DÉCHIRÉ" Le sort des maisons des colons était en discussion depuis des semaines et aucune décision n'avait été prise par le gouvernement israélien. Le premier ministre israélien, Ariel Sharon, avait reconnu être "déchiré" à ce sujet. Il craignait tout à la fois les images de bulldozers rasant les maisons des colons désastreuses pour le prestige d'Israël à l'étranger et celles de militants du Hamas plantant leurs drapeaux sur ces maisons. L'Autorité palestinienne, qui était elle aussi divisée sur la question, a confirmé l'accord. "S'il est réalisé avec succès, le retrait devrait améliorer la sécurité d'Israël et encourager la confiance entre Israéliens et Palestiniens qui espèrent un avenir meilleur", a estimé Mme Rice,  évoquant "une étape historique qui pourrait conduire au règlement (du conflit israélo-palestinien) et permettre la solution de la coexistence de deux Etats", l'un palestinien et l'autre israélien. "CROISÉE DES CHEMINS HISTORIQUE" "L'Etat d'Israël est à une croisée des chemins historique (...) Les fruits du retrait sont déjà perceptibles et je suis convaincu qu'il améliorera aussi notre position au plan politique, sécuritaire et économique", a de son côté déclaré M. Sharon, lors de leur conférence de presse commune. Il a souligné qu'il s'agissait d'une décision "très difficile pour Israël", et qu'il entendait l'appliquer avec l'aide des Américains qui ont, selon lui, "un rôle très important" à jouer. "Le retrait réussi en coordination avec les Palestiniens relancera le processus politique prévu par la 'Feuille de route"', le dernier plan de paix international pour un règlement définitif du conflit israélo-palestinien, a ajouté le premier ministre israélien."Tout cela dépend des Palestiniens, qui doivent stopper le terrorisme, la violence et les incitations à la violence, démanteler et désarmer les organisations terroristes, et réaliser les réformes nécessaires" au sein de l'Autorité palestinienne, a cependant ajouté M. Sharon. "Ce sont les conditions qui nous permettrons, aux Israéliens et aux Palestiniens, de progresser vers la paix à laquelle nous aspirons tous", a-t-il ajouté. " Mme Rice, qui avait rencontré dans la matinée le numéro deux du gouvernement, Shimon Peres, s'est entretenu dans l'après-midi avec son homologue israélien Sylvan Shalom. Celui-ci a estimé avant la rencontre que le retrait de Gaza offrait "une occasion énorme". "Nous devons faire tout notre possible pour renforcer les Palestiniens modérés et isoler les extrémistes", a-t-il ajouté devant la presse. Samedi, à Ramallah, Mme Rice avait fermement mis en garde Israël contre l'extension des colonies juives dans les territoires palestiniens, et appelé Israël à "des mesures substantielles" en faveur des Palestiniens. Elle avait notamment insisté sur la nécessité de libérer de nouveaux contingents de prisonniers palestiniens, parmi les 7 000 détenus dans les prisons israéliennes. 700 LOGEMENTS EN CISJORDANIE L'annonce, un peu plus tard, par le ministère de l'habitat israélien de la construction de 700 logements en Cisjordanie a jeté un froid. Israël entend "lancer des appels d'offres d'ici à la fin de l'année pour la construction de 300 logements dans l'implantation de Maalé Adoumim et de 400 logements à Beitar Eilit", des colonies de la périphérie de Jérusalem-est, a annoncé un porte-parole, précisant que le ministre travailliste Yitzhak Herzog "a donné son feu vert à la construction car il y a un consensus en Israël pour garder ces deux implantations dans l'avenir". Condoleezza Rice, déjà partie pour Amman, a exprimé son mécontentement lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue jordanien Farouk Kassrawi, "Les Etats-Unis ont une politique très claire au sujet [du Mur et des colonies ] et nous ne nous attendons pas à voir des activités de la part des Israéliens qui pourraient affecter un accord sur le statut final", a-t-elle déclaré. La secrétaire d'Etat américaine a dit comprendre qu'Israël lance des appels d'offres de temps en temps pour la construction de logements "mais les Israéliens doivent comprendre, et je crois qu'ils comprennent, que les Etats-Unis ont des points de vues très clairs à ce sujet".