Accord Accord de paix historique au Népal entre le gouvernement et les rebelles maoïstes Je voudrais remercier Prachanda [le chef de la guérilla maoïste] pour avoir trouvé une solution pacifique. Le Népal est entré dans une nouvelle ère et a ouvert la porte à la paix", s'est félicité le premier ministre népalais, Girija Prasad Koirala, après la signature d'un accord de paix historique entre le gouvernement et les rebelles maoïstes, mardi 21 novembre. "Ce moment marque la fin de deux cent trente-huit ans de système féodal et aussi la fin de onze ans de guerre civile", a déclaré Pushpa Kamal Dahal, Prachanda de son nom de guerre. L'accord de paix met fin à une décennie de guerre civile qui a fait plus de douze mille cinq cents morts. Le texte, paraphé par le premier ministre et le chef maoïste, prévoit une nouvelle distribution du pouvoir à Katmandou : l'entrée des rebelles dans un gouvernement provisoire d'ici au 1er décembre et un nouveau Parlement qui comprendra trois cent trente sièges, dont soixante-treize pour les maoïstes. FIN DE LA LUTTE ARMÉE Les guérilleros (trente-cinq mille hommes) et l'armée régulière népalaise (quatre-vingt-dix mille soldats) déposeront une partie de leurs armes, sous le contrôle de l'ONU. Le chef maoïste a promis de renoncer à la lutte armée et de transformer sa guérilla en une organisation politique. "Notre parti va travailler avec une nouvelle responsabilité pour façonner un nouveau Népal", a-t-il encore assuré. Mais l'accord ne règle pas le sort de la monarchie et du roi Gyanendra, un point toujours épineux entre les deux camps, et dont l'examen a été reporté à 2007, après l'élection d'une Assemblée constituante. Même par des moyens pacifiques, les maoïstes veulent toujours l'abolition pure et simple de la royauté. L'actuel souverain, peu aimé, avait hérité le trône après l'assassinat en 2001 de l'ancien roi Birendra par le prince Dipendra, qui s'était ensuite suicidé. Mais depuis le mouvement populaire d'avril, le monarque n'a plus qu'un rôle protocolaire, après avoir renoncé aux pleins pouvoirs qu'il s'était arrogés en février 2005.