Accord Accord au Népal entre gouvernement et rébellion maoïste Nous sommes parvenus à un accord en huit points pour sortir le pays de la crise actuelle", a déclaré le ministre de l'intérieur népalais, Krishna Prasad Sipaula, vendredi 16 juin, à Katmandou, au terme d'une journée de pourparlers historiques entre le premier ministre Girija Prasad Koirala et le chef des maoïstes, mouvement rebelle lancé voilà 10 ans. Le nouveau gouvernement a ainsi accepté d'organiser un scrutin pour élire une assemblée constituante qui sera chargée de réviser la Constitution du Népal, une exigence-clef des maoïstes, qui souhaitent la fin de la monarchie. "Une république démocratique est notre exigence minimum et nous voulons aller à la rencontre du peuple népalais avec cette exigence durant la campagne électorale pour l'assemblée constituante", a commenté le chef des maoïstes, Pushpa Kamal Dahal, alias Prachanda ("le Féroce"). PLUS DE 12 500 MORTS Les pourparlers avaient été entamés fin mai à un niveau politique inférieur. Ils constituent la troisième tentative d'arracher un accord de paix depuis le lancement en 1996 de l'insurrection maoïste qui vise à l'abolition de la monarchie et a fait plus de 12 500 morts. Les maoïstes n'ont jamais été aussi puissants depuis que le roi Gyanendra a renoncé à ses pouvoirs absolus et accepté, le 24 avril, de rétablir le Parlement élu démocratiquement, et d'appeler l'opposition à former un gouvernement. Cette victoire a été rendue possible grâce à une alliance conclue l'an dernier entre les sept principaux partis politiques et les maoïstes. Auparavant ennemis, les deux camps ont organisé des manifestations durant plusieurs semaines avant de faire céder le monarque.