Annonce A une semaine des élections législatives, Tony Blair est attaqué sur l'IrakLe premier minsitre britannique, Tony Blair, est accusé par les partis d'opposition d'avoir menti et trompé la nation en décidant d'envahir l'Irak. Cette décision aurait été prise en dépit d'un rapport de Peter Goldsmith, conseiller juridique du gouvernement, contestant la légalité d'une telle opération. Dans ce rapport secret datant du 7 mars 2003, dévoilé par la BBC et Channel Four, l'Attorney général estime qu'un "tribunal pourrait bien conclure" que les résolutions du Conseil de sécurité existant à l'époque n'autorisent pas une guerre. "Je reste d'avis que la procédure la plus sûre serait d'obtenir l'adoption d'une autre résolution autorisant le recours à la force" écrit le conseiller juridique.DIFFÉRENCE ENTRE DEUX DOCUMENTSPourtant, dix jours plus tard, bien que la Grande-Bretagne n'ait pas obtenu le vote d'une nouvelle résolution, Lord Goldsmith a présenté au gouvernement son avis selon lequel la guerre était légale. Des responsables de l'opposition et des activistes antiguerre ont pointé la différence entre les deux documents signés de Peter Goldsmith, demandant des explications, et ont appelé à la publication intégrale de l'avis légal de sept pages rédigé par le procureur général. Le premier ministre n'a jamais voulu répondre jusqu'à présent à cette requête."Il est maintenant clair que l'avis a bien été amendé et il faut que l'on nous dise par quoi ou par qui il a été modifié", a déclaré pour sa part à la BBC Michael Howard, chef du parti conservateur."CIRCONSTANCES" CHANGÉESLe ministre britannique des affaires étrangères, Jack Straw, a tenté de calmer l'emballement médiatique qui a suivi ces révélations, et précisé à la BBC qu'entre le 7 et le 17 mars les "circonstances" avaient changé, modifiant l'avis de Peter Goldsmith sur la question de la légalité. Il a indiqué que de nouvelles informations avaient été transmises au Conseil de sécurité sur les violations irakiennes de résolutions passées, et que la France avait également annoncé qu'elle mettrait son veto à une nouvelle résolution autorisant une action militaire. Jack Straw a affirmé que Londres avait toutefois toujours souhaité une seconde résolution, pour des raisons politiques, et non légales. Cependant, deux sondages d'opinion donnent Tony Blair gagnant le 5 mai, ce qui lui permettrait de décrocher un troisième mandat consécutif, et une enquête indique que seulement trois pour cent des électeurs considèrent l'Irak comme un facteur déterminant dans leur choix.
