Attaque A Bagdad, un double attentat clôt un week-end de violences La flambée de violences observée ces trois dernières semaines s'est intensifiée, ce week-end. Un double attentat a fait 15 morts, dimanche soir, près d'une mosquée chiite de Bagdad. Dans la matinée et la veille, des attentats-suicides à , Tikrit et à l'ouest de la capitale ont causé la mort de 16 membres des forces de sécurité irakiennes. Plus de 400 de leurs soldats et policiers ont été tués ces six dernières semaines, selon des chiffres cités par le site internet icasualties.org. Dimanche, deux bombes ont explosé dans la soirée près de la mosquée chiite Ahl al Bet à Bagdad, tuant au moins 15 personnes, et faisant 57 blessés, selon un responsable de la police. Le responsable de la police a précisé qu'une bombe avait explosé dans une rue de ce quartier très fréquenté, et qu'un kamikaze avait ensuite fait sauter une voiture piégée à proximité de la foule qui s'était rassemblée sur le théâre de la première explosion. Un témoin a rapporté que de nombreuses ambulances affluaient vers ce quartier commerçant très fréquenté. Dans la matinée, deux voitures piégées ont explosé dans l'enceinte de l'école de police de Tikrit, à 150 km au nord de Bagdad, faisant au moins sept morts et vingt-deux blessés parmi les policiers, et quinze autres blessés civils, selon l'hôpital. Son déroulement, raconté par des témoins, était identique à celui de Bagdad : un kamikaze est entré dans le complexe au volant d'un véhicule qu'il a fait sauter au milieu d'une foule de policiers dont plusieurs ont été tués ; alors que policiers et passants se précipitaient pour venir en aide aux victimes, un deuxième kamikaze est entré dans l'enceinte de l'école et y a fait exploser son véhicule. La branche irakienne d'Al-Qaida a revendiqué ce double attentat sur un site internet, dans un communiqué dont l'authenticité n'a pas pu être vérifiée. Par ailleurs, un soldat américain a été tué dans l'est de Bagdad par l'explosion d'une bombe artisanale au passage de son convoi, a annoncé l'armée Ce décès porte à 1 564 le nombre de soldats américains morts en Irak depuis l'invasion du pays, il y a deux ans. Un député sunnite, Michaane Joubouri a échappé à un attentat-suicide à la voiture piégée contre son convoi, au nord de Bagdad, qui a fait huit blessés, selon la police et son bureau. Quatre rebelles sont morts et un cinquième a été blessé en tentant de placer dimanche à l'aube des charges explosives sur une route au sud de Bagdad, a indiqué la police. Deux autres Irakiens ont été tués dans l'explosion d'une voiture piégée au passage d'un convoi militaire américain à 20 km au sud de Bagdad, selon une source du ministère de l'intérieur. Toujours selon cette source, une bombe a explosé dimanche matin au passage d'un convoi de l'armée américaine à Zafaranya, dans l'ouest de Bagdad, faisant trois blessés irakien ; un Irakien a été tué dans le quartier de Doura, au sud de Bagdad, par des tirs non identifiés, et une bombe a explosé près d'une mosquée sunnite dans le quartier Adhamiyah, au nord de la ville, sans faire de victimes. Samedi, neuf membres de la Garde nationale irakienne ont péri dans une explosion au passage de leur convoi dans l'ouest de Bagdad, près de la prison d'Abou-Ghraïb, et vingt autres ont été blessés, lors d'un attentat à la voiture piégée. Egalement à l'ouest de Bagdad, sur la route de l'aéroport, un attentat-suicide contre un convoi militaire américain a fait un mort et dix blessés selon des sources policières, des témoins et l'armée américaine, cités par l'AFP, qui précise que l'attaque a également détruit un véhicule militaire américain et deux voitures civiles irakiennes. Cet attentat a été revendiqué sur un site internet islamiste, dans un communiqué signé du groupe Zarkaoui, lié à Al-Qaida."Ce samedi, un lion de la brigade des martyrs a effectué une attaque héroïque contre un convoi de juifs et de croisés sur la route de l'aéroport et s'est fait exploser pour mériter le paradis", indique le texte, dont l'authenticité n'a pas pu être établie. Dans le même secteur, une femme a été tuée et sept autres Irakiens blessés par une explosion d'origine indéterminée, sous un pont, rapporte l'AFP. Dans un village proche de Bassorah, à 550 km plus au sud, deux personnes ont péri quand leur voiture a explosé. Deux enfants qui se trouvaient dans la rue ont été blessés. Pour l'agence AP, il s'agit d'un attentat-suicide. A Baaqouba, une fillette de dix ans et un enseignant ont été tués et quatre autre civils blessés dans deux attaques à la bombe, dans la nuit de vendredi à samedi. La police a précisé que la bombe qui a tué la fillette avait été plantée près de la maison de l'ancien président du Conseil municipal, assassiné fin janvier, ainsi qu'un de ses frères, par des hommes armés. C'est une seconde bombe, à 100 mètres de la première, qui a tué un professeur de sport de l'université de la ville, qui ne semblait pas être visé. Par ailleurs, trois soldats et un assaillant ont été blessés dans une attaque dans la nuit contre un poste de contrôle de l'armée dans la localité de Mouradia, à 25 km au sud-ouest de Baaqouba, selon une autre source policière. Baaqouba, chef-lieu de la province de Diyala et sa région sont le théâtre de fréquentes attaques contre les forces de l'ordre et les civils. Un peu plus au nord encore, ce sont deux soldats irakiens qui ont perdu la vie et quatre autres qui ont été blessés dans des tirs de mortiers sur leurs positions à Dhoulouiyah, indique l'AFP. Plusieurs autres explosions ont été rapportées par l'agence américaine AP : un civil irakien a été tué sur une autoroute à Samara, par un engin explosif en bord de route. Le même genre d'engin a blessé trois soldats d'un convoi de l'armée irakienne à Mossoul.En fin de journée, AP a annoncé qu'un de ses cameramen, Saleh Ibrahim, a été tué alors qu'il couvrait des combats à Mossoul.
