Annonce 6 924 parents sans-papiers d'enfants scolarisés ont été régularisés, selon M. SarkozySans une interview qui devait être diffusée lundi soir 18 septembre sur France 2, Nicolas Sarkozy annonce que 6 924 personnes sans-papiers ont obtenu un titre de séjour dans le cadre de l'opération de régularisation qu'il a lancée le 13 juin. Le ministre de l'intérieur explique qu'il s'agit là du "chiffre exact" et "final" de parents sans-papiers d'enfants scolarisés qui ont été régularisés. "Maintenant, la circulaire est terminée, [son délai est expiré], nous en revenons à la procédure dite normale", explique M. Sarkozy, invité de l'émission "Complément d'enquête".Le ministre de l'intérieur, qui avait estimé dès le mois d'août qu'il y aurait "6 000 régularisations sur 30 000 dossiers", s'est pourtant défendu d'être "un devin", mettant en avant "une extrapolation faite quand on avait déjà 15 000 dossiers déposés", soit 50 % du total des demandes qui ont été adressées à une trentaine de préfectures."PAS D'ARBITRAIRE"Dans sa circulaire du 13 juin, le ministre fixait aux préfets six critères à prendre en compte pour accepter ou rejeter les demandes de régularisation déposées par les familles : parmi ces critères, au moins deux ans de résidence en France, la scolarisation d'un des enfants au moins depuis septembre 2005 et une réelle volonté d'intégration des familles."En France, il n'y a pas d'arbitraire", assure le ministre, qui reconnaît que "c'est dur à juger". Et de qualifier de "scandale" l'ancienne possibilité offerte aux sans-papiers présents depuis dix ans en France d'être régularisés, possibilité qu'il a supprimée dans sa nouvelle loi sur l'immigration. Le président de l'UMP estime que les régularisations massives effectuées par le gouvernement Jospin ou, plus récemment, par certains pays de l'Union européenne n'ont eu qu'un résultat : "l'explosion des demandes".Concernant l'évacuation du squat de Cachan, résultat selon lui d'"une décision de justice", il dénonce une "manipulation d'associations politisées d'extrême gauche [qui] ont conseillé à 200 personnes de refuser les propositions de relogement de la préfecture" du Val-de-Marne. Le ministre de l'intérieur met en parallèle la situation de certains des squatteurs de Cachan avec celle "des gens qui ont des papiers ou sont Français, et font liste d'attente dans les HLM pour avoir des logements". "Il suffirait d'occuper un squat, de faire venir deux vedettes du show-biz, de faire venir une caméra de télévision pour obtenir l'appartement que celui-là, anonyme, attend, depuis deux ans parfois, et on lui passe devant", dit M. Sarkozy. Avant de rappeler que dix anciens squatteurs sans papiers avaient été expulsés.
