Fait divers 4 800 patients opérés du genou à la Clinique du sport reçoivent une mise en garde Un deuxième cas d'infection à la bactérie "xenopi" à l'origine du dispositif.Le ministère de la santé a rendu public, mardi 11 janvier, le "dispositif d'information des patients et des médecins mis en œuvre à la suite des cas d'infection du genou par la bactérie Mycobactérium xenopi". Ce dispositif s'adresse aux personnes opérées du genou à la Clinique du sport entre le 1er janvier 1988 et le 30 juin 1993. Lors de la découverte d'une épidémie d'infections contractées dans cet établissement parisien, l'information n'avait été diffusée qu'auprès des personnes ayant subi une intervention sur la colonne vertébrale (rachis), une seule personne ayant jusque-là été contaminée après une opération du genou. La découverte en septembre d'un deuxième cas d'infection du genou chez un ancien patient de la clinique a amené les autorités à mettre en œuvre de nouvelles mesures d'information, réclamées par l'association de défense des victimes d'infections nosocomiales, Le Lien (Le Monde du 4 octobre).Un comité d'experts, présidé par le professeur Gérard Saillant, chef du service de chirurgie orthopédique et traumatologique du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière (Paris) a eu pour mission de définir la conduite à tenir devant une suspicion d'infection à xenopi du genou."ÉPANCHEMENT RÉCIDIVANT"Un courrier a été adressé aux 4 800 patients qu'il était possible de contacter sur les 7 169 patients identifiés par l'établissement, devenu la Clinique générale du sport après son rachat par la Générale de santé. La clinique met à leur disposition un numéro vert qui sera très prochainement rendu public, ainsi qu'un site Internet (www.infoxenopi.fr).La lettre précise également qu'il faut consulter le médecin "si vous présentez un épanchement récidivant, c'est-à-dire un gonflement du genou, et si, par ailleurs, vous ressentez des douleurs persistantes et inexpliquées au niveau du genou malgré un traitement médical bien suivi".Le courrier est accompagné d'un document que les patients sont invités à remettre à leur médecin. Il contient des informations sur les signes devant faire évoquer une infection à xenopi, ainsi qu'une marche à suivre pour confirmer ou non un tel diagnostic. En cas d'épanchement, fréquent s'il y a infection, la ponction du liquide présent dans l'articulation permet de rechercher la présence de la bactérie.La liste des "centres régionaux d'expertise en infections ostéo-articulaires"dans 23 régions de France est jointe à l'envoi. Fondateur du Lien, Alain-Michel Ceretti se réjouit de l'aboutissement de ce qui a été "un véritable travail collectif, sur une base de confiance et qui a permis de mettre sur pied quelque chose d'intelligent".
