Attaque 22 morts dans un raid des forces américaines et irakiennes contre une mosquée chiite Les forces américaines et irakiennes ont lancé un raid, dimanche 26 mars, contre la mosquée chiite Al Moustafa dans le nord-est de Bagdad, et 22 personnes sont mortes lors d'échanges de tirs, selon la police irakienne. Les chiites ont fait état de 18 morts. L'incident, dont les conditions sont encore obscures, a commencé quand les forces américaines ont été la cible de tirs venant de la mosquée. Abdul-Zahra Al-Suaidi, chef du bureau du radical chiite Moqtada Al-Sadr à Bagdad, a déclaré que les forces américaines et irakiennes ont ouvert le feu sur la mosquée lors d'une attaque "non provoquée". De son côté, Haidar Al-Obaidi, un avocat, membre du parti Dawa du premier ministre, Ibrahim Al-Jaafari, a exprimé sa colère. "Comment ces hommes ont-ils pu être exécutés hors de la loi ?", rapporte l'International Herald Tribune de lundi. "Nous demandons une enquête immédiate et que les Irakiens soient impliqués dans l'enquête", a-t-il ajouté. DÉMENTI AMÉRICAIN L'armée américaine a démenti, lundi, que ses forces soient responsables du raid, affirmant que l'opération avait été menée par les forces spéciales irakiennes et qu'elle avait fait seize morts parmi les rebelles. "Les forces spéciales irakiennes ont mené un raid" dimanche soir "dans le quartier d'Adhamiya, dans le nord-est de Bagdad, pour perturber une cellule terroriste", déclare l'armée dans un communiqué lundi. L'armée américaine a reconnu que des membres des forces spéciales américaines étaient présentes, mais en tant que conseillers, ajoutant qu'aucune "mosquée n'a été pénétrée ou endommagée durant cette opération". "Alors que des éléments de la première brigade des forces des opérations spéciales irakiennes ont pénétré leur objectif, ils ont essuyé des tirs. Dans les échanges de tirs qui ont suivi, les forces des opérations spéciales irakiennes ont tué seize rebelles", a déclaré l'armée. Les forces irakiennes ont également arrêté quinze personnes, découvert une personne prise en otage, ainsi que des matériaux destinés à la fabrication de bombes. Une source au ministère de la défense irakien avait déclaré, dimanche soir, que dix-sept chiites avaient été tués et cinq blessés lors d'une opération américaine contre un lieu de prière dans le nord de Bagdad. La télévision irakienne avait montré des images de corps ensanglantés à l'intérieur d'une mosquée chiite, citant des témoins qui affirmaient que les forces américaines étaient responsables des victimes.
